LUTTE POUR LA PRÉSERVATION DU DAUPHIN DE GUYANE, LA SOTALIE
Mis à jour le mardi 18 mai 2021 , par
RAPPELANT que la Sotalie est une espèce classée dans la catégorie « quasi-menacée » sur la Liste Rouge Mondiale de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) ;
CONSIDÉRANT que, depuis 2017, la Sotalie est classée « en danger » dans la Liste Rouge régionale qui fixe le statut des espèces menacées en Guyane ;
NOTANT que la Sotalie est également inscrite sur l’Arrêté ministériel du 1er juillet 2011, fixant la liste des mammifères marins protégés sur le territoire national ;
PRÉOCCUPÉ qu’une diminution globale de 20-25% de la population sur 3 générations est plausible ;
SOULIGNANT que sur tout le territoire français la Sotalie n’est présente qu’en Guyane : si elle venait à disparaître la France perdrait une espèce de mammifère marin.
SACHANT que la Sotalie a une place essentielle dans le réseau trophique de l’écosystème côtier en tant que prédateur supérieur et étant ainsi un indicateur de la santé et du fonctionnement des écosystèmes marins ;
SACHANT qu’elle a une répartition mondiale restreinte (Borobia et al. 2010) et qu’elle présente un caractère sédentaire avec une importante fidélité au site dans les localités où elle se trouve ;
PRENANT NOTE que la Sotalie est une espèce qui n’évolue pas au-delà d’une quarantaine de kilomètres des côtes ;
SOULIGNANT que la Sotalie fait partie des espèces remarquables et emblématiques du patrimoine naturel de la Guyane ;
NOTANT que les activités humaines sur le littoral et en mer tendent à augmenter en nombre et en intensité ;
NOTANT que sur l’île de Cayenne, seule la moitié des habitats est raccordée à un système d’assainissement collectif ;
ALARMÉ que la Sotalie souffre de captures accidentelles dans les filets de pêche, principale cause de mortalité des animaux retrouvés échoués en Guyane ;
SACHANT que la Sotalie est également menacée par la dégradation de ses habitats due aux rejets d’eaux usées, aux intrants utilisés dans l’agriculture et l’orpaillage ;
CONSCIENT que ces interactions négatives exercent une forte pression sur le maintien de cette espèce ainsi que sur son milieu de vie ;
RAPPELANT que des solutions de phytoremédiation sont possibles pour dépolluer les sols des intrants (mercure entre autre), « Phytoremédiation des sols contaminés : des plantes pour guérir les sols » de J. L. Morel, in La chimie et la nature, EDP Sciences (2012), ISBN : 978-2-7598-0754-3
Les éco-délégués du parlement des jeunes pour l’eau du collège Auguste Dédé :
1. PRIE INSTAMMENT la DGTM (Direction Générale des Territoires et de la Mer) et la CTG (Collectivité Territoriale de Guyane) :À adopter un plan de protection du Dauphin de Guyane comme c’est le cas pour d’autres espèces des côtes françaises, notamment en :a. Créant des espaces protégés dans les lieux identifiés comme des zones fréquentées par les Sotalies pour la réalisation de certaines activités vitales ;2. INVITE tous les organismes compétents, Etat français, CTG, communes littorales :a. À faire un appel à projet permettant la création d’un programme d’assainissement plus efficace pour l’ensemble des eaux usées ;b. À financer la recherche pour l’installation de système de phytoremédiation dans les zones d’intérêt.c. A subventionner les projets de conservation des mammifères marins et de leurs habitats en Guyane.
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