Un peu de poésie offerte par nos élèves. Raoul...

Mis à jour le mercredi 10 mars 2021

Un peu de poésie offerte par nos élèves.

Raoul
Poésie : Un carnaval enchanté

Cayenne, la capitale de Guyane
Non vous ne vous trompez pas, c’est bien là où il y a eu le bagne
Tout le monde danse et chante dans les rues,
Même les Macaques qui sont poilus.

Admirez cette grande place
Où sept Toulous dansent et se font face
Avec leur belle robe à carreaux
On ne voit pas un seul morceau de peau

Les Djab dan bwet sous le soleil
Tiennent une boîte et sont déguisés en femmes très vieilles
Mais attention aux curieux
Quand l’on regarde dedans ne voit pas toujours ce qu’on veut

Les balayeuses balayant sans relâche
Pour que la Guyane ne soit pas une bouse de vache
Leurs robes bleues et leurs balais coco
Non, elles ne sont pas marteaux

Mais quand approche la fin du carnaval
Que des cendres il reste de Vaval
Fini ce carnaval enchanté,
Plus personne n’arrive à chanter.

Maxence
Poésie : Les personnages du carnaval

Attention nous voici à Cayenne, ce qui n’est pas banal
Où il y avait le carnaval
Où les gens deviennent bêtes
Jusqu’à en avoir la Grosse tête

Puis vient Sousouri
Cette chauve-souris qu’on maudit
Puis viennent les touloulous
Qui nous rendent tous un peu fou

Attention il marche à pas de géant
L’éléphant
On l’appelle Bobi
Lui qui est si petit

Mais voici Vaval
Le roi du Carnaval
Juché sur son char
Nous darde un piquant ragard

Puis voilà mercredi
Où tout le monde pleure, rit
On refera ça une autre année
Où nous serons ceux qui serons déguisés

Louison
Poésie : Les personnages du carnaval

Il y avait le carnaval
Tout commence avec le roi Vaval
Ce roi merveilleux qui chaque année
Change de personnalité

Il y a les touloulous dans les dancings
Qui s’amusent à danser, qui swinguent
Avec des hommes qu’elles ne connaissent pas
Qui ne savent parfois pas les pas

Ensuite il y a les jéfarin’
Qui à coup de poudre vous blanchit la mine
Ils nous rappellent la boulangerie
En nous nous lançant des confettis

Les neg’marrons essaient de nous salir
Nos magnifiques vestes en cuir
Et leurs corps couverts de suie
Sont noirs comme la nuit

La karolin’ qui au lieu de porter de l’eau
Soulève son mari bien haut

Et quand la fête enfin se finit
Tout le monde est triste d’être parti

Joseph
Poésie : Carnaval de Cayenne

Au carnaval de Cayenne
Les musiciens jouent mazurka
Polka, la valse, le piké djouk
Et la biguine
Au carnaval de Cayenne
Tout le monde se déguise
On jé farin, zombibareyo, bobi, bèf volo bèf
Et karolin
On rencontre des neg’marrons
Le vidangeur balayeur des rues
Au carnaval de Cayenne
C’est un véritable délice
On se lance des confettis
Et de la farine.

Kloé
Poésie : Carnaval de Cayenne

Il y avait le carnaval
Débutant à l’arrivée du Roi Vaval

Carnaval tant attendu
Dans le monde jamais vu

Autant de ferveur et de danseurs
Dansant jusqu’à pas d’heure

A bal des samedis soir
Le touloulou attisait l’espoir

De toute cette horde de cavaliers
Attendant sagement d’être désignés

Pour enfin se déhancher
Au son d’une biguine endiablée

Le carnaval de rue
Était aussi attendu

Tous les dimanches après-midi
Les déguisements étaient permis

Tout le monde s’amuse
Même la Karolin et sa muse

Il y avait le carnaval
Si bon pour le moral

Julianne
Récit autobiographique

Un samedi matin sur la place du marché de Cayenne, en traversant les allées bondées de monde, une odeur de menthe fraîche envahit l’atmosphère. Cette odeur fit jaillir en moi un souvenir de mon enfance. Moment léger de mes jeunes années, je m’en souviens très précisément et avec nostalgie.
Ma famille et moi avions pris l’habitude de manger japonais […] de temps à autre. Généralement nous organisions ce diner le vendredi. C’était un petit rituel de famille ! Notre choix se portait toujours sur le même restaurateur, installé depuis fort longtemps dans la région. Nous prenions toujours à emporter. Mon père se chargeait de la commande. […] Nous débutions la dégustation, le silence régnait autour de la table encombrée par tous ces plats japonais. Soupes miso, sushis, sashimis, nouilles udon et soba, raviolis, tempuras et riz cantonnais remplissaient la grande table. Les sauces, le bouillon des soupes miso, les sauces soja et les plats laissaient échapper des odeurs fruitées, épicées et fortes. Je commençais toujours par manger mes sushis. Les saveurs fraîches du poisson mélangées aux sauces sucrées étaient succulentes.[…] Les tempuras étaient croustillants et parfumés en épices. J’accompagnais toujours mon festin de thé glacé à la menthe. J’adorais cette fraîcheur ressentie. Je me remémore ces moments de simplicité avec ma famille.
Yehleen
Poésie : Ma Ville

Cayenne, la colorée, pleine de bruit et d’odeurs
Cayenne, ma ville en dérangement perpétuel
Il y a à Cayenne une plage, marron et grise
Avec des pierres et des galets, en compagnie des vagues et de la brise
Des amis, des familles, des enfants y viennent
S’y rendent en voiture le Week-end
On s’y prend en photos et vidéos, on inscrit nos humeurs
On s’y rend matin et après-midi
Ce virus là-bas on l’oublie
On y va parfois pour des soirées
Observer le spectacle des fusées
Qui mettent les voiles
Et décollent vers les étoiles
J’aime également la place des palmistes
Que les personnes en roller prennent pour une piste
J’aime la grâce de ces rues industrielles
Où l’on se promène
J’aime, lors du carnaval, le son des tambours
Et la misère en pleurs de ces faubourgs
J’aime Cayenne
Ma ville presque surnaturelle.

Smily
Humeur satirique
J’habite dans ce genre de quartier où les bâtiments et les maisons sont collés comme nos nez sur nos visages. Tout le monde se connait, les rumeurs circulent comme les voitures à Cayenne. On croirait qu’ils sont Dieu.