« Le cri » des 3e ANIS

Mis à jour le mercredi 17 juillet 2024 , par D. JEAN-LOUIS

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Les 3e Anis se sont saisi de l’incitation : « Le cri » donné en cours d’arts plastiques, pour concevoir, réaliser, donner à voir des projets artistiques individuels ou collectifs engagés qui questionnent les problématiques de leur société.
Sculptures, installation, dessin, montage photo, mise en scène théâtrale, sculptures vivantes (masquées et costumées) interrogent le spectateur et font émerger ses émotions, ses sensations l’emmenant parfois jusqu’à l’expression de son propre cri.

Avec « Et ta mère tu la violes ? » on est d’emblée confronté à un mannequin de vitrine de femme à échelle humaine dont la tête est emprisonnée dans un sac- poubelle noir attaché autour du cou, niant ainsi toute expression faciale et sonore du personnage et dont le slogan agressif nous prend à partie. Face à cette mise en scène brutale, l’enjeu est de mettre en lumière les violences sexuelles faites aux femmes et de mener le spectateur à s’interroger sur la place de la femme dans la société.

(Mannequin en plastique, peinture, sac poubelle, pancarte, ficelle).

« L’accouchement » met en exergue une scène cauchemardesque dans laquelle mère et enfant luttent dans un cri terrifiant pour leur survie.
(Sculpture à échelle humaine : bouteilles en plastique, film plastique, plaque en bois, peinture, mèches de cheveux, clous, tiges en bois, agrafes, fragments de CD).

« Masque de soldat gazé » nous donne à voir une sculpture de tête-de-mort à l’effigie du cri d’agonie d’un soldat gazé pendant la Seconde Guerre mondiale.

(Sculpture : fil de fer, papier, peinture).

« Décomposition » nous donne à regarder, à toucher, à sentir la matière visqueuse en décomposition…Cette œuvre évoque le cri de dégout.

(Sculpture avec terre, peinture, cure dent).

« Triste (D/F)estin » nous invite non sans humour à manger des sardines aux larmes, cuites à l’étouffée, « condamnées à finir en pâture », et dont le cri, un appel à l’aide et à l’écologie, ne parvient quʼaux oreilles attentives.

(Installation avec : boîte de sardines, papier Canson rouge et bleu, assiette en plastique, tableau blanc).

« Boite à émotions » nous incite à interagir par le toucher avec l’inconnu énigmatique de son contenu.

(Boite en carton, tissus, dessins, fer, bois, film plastique).

« Miss the Rage » représente lʼesquisse du visage dʼun personnage qui sombre dans un désespoir incandescent et déverse sa haine qui fulmine en rage.

(Dessin projeté en noir et blanc et rouge, texte sur fond rouge).

« Miroir de la peur » est un montage photographique, de fragments de bouches, de dents et dʼyeux aux couleurs saturées, qui attire le regard.

« Lʼamour brisé » est une couronne de mariée fleurie entachée de sang, symbole de la rupture et du désespoir.
(Sculpture : fleur, bois, feuilles synthétiques, papier Canson, fil de fer, colle).

« Lʼombre masquée » est une sculpture vivante sans visage à échelle humaine qui crée un certain malaise chez le spectateur. Ce personnage malicieux au demeurant inoffensif a une dimension de monstruosité, car on ne sait pas qui il est vraiment. Séduisant tout autant que repoussant, il sʼinspire du monstre yokai (du folklore japonais) du film dʼanimation « Voyage de Chihiro » du réalisateur Miyazaki (2001).

(Tissu noir, fil de fer, papier, peinture blanche et violette, scratch et scotch).

« Contrôler les émotions » est une sculpture vivante mi-homme mi-femme à échelle humaine. Le masque ôte toutes les expressions de celui qui le porte et lui confère, grâce à un jeu de miroirs qui se réfléchissent réciproquement et crée des illusions dʼoptique, le pouvoir de refléter lʼâme du spectateur.

(Tissu rose, violet, noir, fil de fer, carton, miroirs, peinture, ficelle).

« Le couloir de lʼangoisse » est une mise en scène qui orchestre tous les éléments dʼune production scénique (jeu des acteurs, costumes, masques, décors, lumières, son, musique, accessoires). Invité à pénétrer dans une salle dʼexposition, le spectateur se retrouve en fait dans un couloir humain sombre dans lequel il se faufile à tâtons, guidé par des torches éparses. Cʼest alors que le ululement du hibou ouvre la porte dʼune dimension sous-terraine angoissante mise en exergue par une bande sonore étrange. Des bruits assourdissants et cycliques rythment lʼambiance de manière effrénée. Des silhouettes désarticulées jaillissent derrière lui et le pousse dans un abri de fortune où il est acculé. À la frontière entre 2 mondes, il ne sait plus très bien ce qui est réel et irréel et se demande jusquʼou cette expérience immersive claustrophobe va le mener…

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